L’arrêt des activités et les restrictions liées au covid-19 à entraîner une crise sanitaire et économique importante dans le monde. Depuis le début de cette pandémie, on a enregistré une baisse de production dans presque tous les secteurs. La balance de l’offre et la demande est perturbée, tandis que les échanges entre les pays sont beaucoup réduits. Même les grands pays du monde, dont la France est touchée par ces difficultés économiques. L’impact du Covid-19 dans les territoires d’outre-mer a laissé des séquelles économiques durables dans ce système déjà fragilisé.

Un impact économique sur le long terme

La fermeture des frontières et les restrictions de déplacements auront des effets négatifs durables après le covid-19. La fermeture des écoles ainsi que la difficulté d’accès aux soins auront aussi un impact sur la productivité des entreprises. Il y a en plus la perturbation des chaînes d’approvisionnement et l’obligation de distanciation entre les consommateurs et les producteurs.

Parmi les plus touchées par la crise sanitaire, il y a les DOM de France. Selon les analystes, les conséquences du covid-19 peuvent perdurer pendant les dix prochaines années. Si le déconfinement a été annoncé en France, comme dans d’autres pays, ce n’est pas le cas de certains territoires d’outre-mer. En effet, pour les départements de Mayotte et la Guyane, le confinement est prolongé jusqu’au 30 octobre.

Sans conteste, les entreprises des DOM sont fortement touchées par cette crise comparée à celles qui sont en métropole. Pour le cas de Mayotte, une baisse d’activité de 18 % aurait été provoquée par les mesures Covid-19. Dans l’ensemble, les entreprises ultramarines françaises perdent dans les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires par jour. Cette perte atteint même les 24 millions d’euros à La Réunion, selon l’Association des CCI d’outre-mer.

Les secteurs les plus touchés

Si l’économie française en général commence à retrouver des couleurs, ce n’est pas encore totalement les cas dans les régions ultramarines. Une étude réalisée par l’INSEE a permis de découvrir que le secteur du transport est un des plus touchés durant cette période. Cela est principalement dû à la fermeture des frontières et aux limitations de déplacements de la population.

Le secteur du tourisme en Outre-mer est aussi un domaine qui souffre beaucoup depuis le début du confinement. Les hôtels et restaurants, mais également les guides et les vendeurs de souvenirs ont des difficultés à faire face à cette crise. D’ailleurs, ces établissements ont dû arrêter leurs activités depuis mi-mars 2020. Cette situation s’est répercutée sur le secteur de l’agriculture. La pêche et la culture maraichère sont fortement impactées par cette situation.

Les pertes sont très graves, même pour les acteurs du secteur des croisières. Les participants sont moins nombreux à cause de la peur des contagions sur les bateaux. Pourtant, ces voyages sont importants pour l’économie des Antilles.

Rattaché au tourisme, le transport aérien est également touché par cette crise sanitaire. Les compagnies ont dû supprimer des millions d’emplois, tandis que le trafic aérien connait maintenant une très forte baisse. Après le déconfinement, des vols permettent de rejoindre le territoire d’outre-mer, mais dans l’extrême prudence. La mise en quatorzaine obligatoire des nouveaux arrivés dans certaines régions peut refroidir les touristes. La crise sanitaire a également affecté le secteur automobile, entraînant une baisse considérable des ventes et la perte de milliers d’emplois.

Quel avenir pour les entreprises en outre-mer ?

Le redressement de l’économie post covid-19 en outre-mer nécessite des mesures sanitaires et économiques importantes. Elles ne doivent pas attendre la fin de la pandémie, mais prise dès maintenant.

Ces mesures devront viser à protéger les entreprises en difficulté, mais aussi les populations les plus vulnérables. Ces efforts devront s’accompagner d’un rétablissement viable des finances publiques, comme par la convention de Fonds de solidarité. L’accroissement des marchés intérieurs et l’augmentation des financements pour aider le redressement des entreprises locales sont des solutions à envisager.

L’allègement des obligations fiscales et des dettes à moyen et long terme permettra également de faciliter la reprise des entreprises. Un report de paiement est d’ailleurs proposé aux entreprises de Guyane et Mayotte. Pour en bénéficier, il sera nécessaire d’adresser une demande auprès de l’administration fiscale de la région.

La chute du PIB dans les outremers est inévitable, car la croissance des DOM a beaucoup ralenti. Toutefois, les différentes dispositions mises en place par le gouvernement français visent à amortir autant que possible les chocs provoqués par l’arrivée de la pandémie.

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